Avant l’infection, Lucy était du genre fêtarde. Elle aimait être avec ses amies et sortir. Elle avait beaucoup de passions, de loisirs, c’était quelqu’un d’abordable qui cachait ses difficultés sous une carapace de douceur. Elle extériorisait tous ses problèmes grâce au sport qu’elle pratiquait quotidiennement. Escalade, tir à l’arc, jogging.
Après l’infection, après avoir vu toutes les personnes qu’elle aimait mourir et se relever, son caractère à changer. Le traumatisme de l’infection à fait d’elle une personne solitaire ayant du mal à faire confiance à autrui et surtout une personne qui n’arrive pas à s’intégrer dans un groupe. Elle a peur de s’attacher et de revivre la perte d’un être cher. Devenue peu bavarde, elle a tout de même développé son sens de l’ironie et manie le sarcasme avec bonheur. De la couarde qu’elle était au début de l’infection, son courage s’est développé avec la force de l’habitude. Pas ou peu d’hésitation dans ses mouvements et ses décisions. Elle a une grande capacité d’adaptation et d’observation.
Malgré le fait qu’elle se refuse à s’attacher à qui que ce soit, la solitude commence sérieusement à lui peser.
Petite note : Elle est douée pour la chasse et pour la survie en milieu hostile.
Petite note ² : Lucy ne dort plus sur ses deux oreilles.

Quand elle était gamine, elle vivait dans un taudis avec ses deux parents à Memphis. Son père, alcoolique, battait et violait sa mère, qui hurlait, soir après soir. Lucy et sa petite sœur se bouchaient les oreilles pour ne pas entendre les pleurs de leur mère et les vociférations de leur père. Mais les deux gamines ne pouvaient rien faire. Du moins le pensaient-elles. Plus tard, Lucy aura énormément de regrets de n’en avoir parlé à personne autour d’elle. Cela aurait sans doute tout changé.
Quand elle eut dix ans et sa jeune sœur huit, leur mère tomba grièvement malade et mourru, quelques mois plus tard. Leur père, désormais seul mais toujours accro à la boisson, se défoulait à présent sur les deux fillettes. Quatre ans plus tard, il fut arrêté pour viol, une plainte ayant été déposée contre lui par une de leurs voisines.
Lou et sa sœur Clarissa furent placées dans une famille d’accueil. Pas d’alcool, pas de violence, elles étaient choyées et c’était le paradis. Lou eut droit à des cours d’équitation, de tir à l’arc et à la fin du lycée, d’escalade. Sa petite sœur Clarissa se passionna plutôt pour le violon.
Lucy fit des études dans les affaires, à l’université. Elle sortait beaucoup avec ses amies. Elle en était à sa quatrième année quand l’infection débuta. On ne lui donna pas les moyens de rentrer, et quand elle tenta d’appeler au domicile de ses parents adoptifs, il n’y avait pas de réponse. Peu à peu, l’infection prit tout le monde d’assaut. Lou, après avoir dû abattre deux de ses amies à coup de hache, se sauva en dehors de la ville en emportant son arc et ses flêches, son sac à dos et quelques provisions et se cacha dans les bois.

Elle développa sa capacité à survivre jusqu’à devenir un véritable scout. Elle devint habile à la chasse, même si quelques temps de chasse infructueuse l’obligèrent à retourner en ville chercher de quoi se nourrir. Elle en profita même pour rafler un pick up qui lui permit de ramener une tente, des flêches, des couteaux, quelques flingues et des munitions. Elle gardait le pick up en sécurité dans une grotte camouflée par des branches, des feuilles et de grandes toiles cirées où elle avait installé son camp. Elle y avait même installé quelques « pièges » qui lui permettaient d’entendre si un zombie arrivait dans sa direction.
Elle ne rencontra aucun survivant. Elle en vit bien de loin, une fois de temps en temps au cours de ses chasses ou de ses rafles en ville, mais elle prit toujours soin d’éviter de les rencontrer. Elle se dit qu’il lui serait plus évident de survivre seule dans les bois. Pourtant, elle en était de moins en moins sûre. Elle avait, au début, délimité une zone dans laquelle évoluer sans trop s’éloigner pour éviter de se perdre. Avec le temps, elle fut obligée d’étendre sa zone. Son sens de l’orientation, devenu aiguisé, lui permit de retrouver son chemin sans trop d’encombres. Pourtant, les Hordes régulières en provenance de la ville l’inquiétaient. Elles étaient de plus en plus fréquentes, et, même si elles ne passaient pas près de son camps, elle était certaine que cela finirait par se produire. Elle décida de plier bagages après un dernier raid en ville pour chercher de quoi survivre quelques temps sur les routes.