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 There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm.

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Lulla Grimm

Lulla Grimm



Messages : 24
Date d'inscription : 03/05/2012

Ft : Hayley Williams
Fiche : P*tain...
Âge : 22 ans
Arme fétiche : Ma pompe dans ta face.

Liens : Ephraïm :
Non mais quel connard. NON MAIS... Bon, embrasse-moi et fais pas chier.

Clan d'Hunter :
Ces gens sont dingues. Encore plus que moi. Genre vraiment putain. (Surtout Hunter)

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MessageSujet: There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm.   There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. I_icon_minitimeLun 7 Mai - 22:14

There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. 1336428426068525000
Le ciel était si découvert que j'aurais pu sans mal compter les étoiles. Peut-être que c'était con. Peut-être que c'était même un délire total de connasse hallucinée, mais j'aimais bien les étoiles. Et je me rendais compte qu'on ne profite des choses que lorsqu'on va pour vous les enlever. Le sensation de perte provoque le manque. Le manque. Foutue sensation merdique. Celle que je détestais le plus, sans aucun doute. Et assise sur le rebord du toit de la plus grande banque de Memphis, j'avais décidé de regarder les étoiles. J'aurais pu dormir. Comme tout le monde. A l'intérieur, c'était sécurisé. Mais j'en avais pas eu envie. Un pincement au cœur. Une foutue impression de pas être à sa place. Une foutue impression de rejet. Le manque te fais délirer Lulla ? Reprends donc un petit comprimé orange... Puis un rose... Puis un bleu... Si j'avais dû mourir ce soir là, j'aurais de loin préféré que ce soit d'une overdose que d'une attaque de zombie. Mille fois préféré.


J'avais fermé les yeux. Il faisait frais. Pas froid, pas tiède, pas humide. Juste frais. C'était le vent surtout. Ou alors c'était dans ma tête, comme tout le reste. Combien de fois je m'étais demandée si toute cette situation n'était pas dans ma tête de droguée dont les dernières neurones avaient dû être décimées par la drogue ? Délire d'ado tarée. Et qu'est-ce que ça faisait, si je sautais, maintenant ? Est-ce que j'allais me réveiller dans un autre monde, un monde de paix, est-ce que j'allais mourir, est-ce que j'irais en enfer, est-ce que je deviendrais une de ces choses ? Et puis. Et puis... Peut-être qu'au fond, j'avais des choses à perdre. Tellement. Ephraïm. Cette pensée m'arracha une grimace de rage. Si je l'avais suivi, ce n'était pas vraiment pour me réconcilier avec lui. Quoique, j'en savais strictement rien en fait. Poussée par des envies de meurtre, plutôt. Mais alors pourquoi je l'avais pas fait pendant que j'en avais eu l'occasion ? Pourquoi je le faisais pas maintenant ? Pourquoi quelqu'un qui m'avait brisé le cœur mériterait de vivre alors que j'avais tué déjà beaucoup de gens qui ne m'avaient directement rien fait ?


Parce que j'étais conne et faible. Parce que trois ans, ça ne se balaye pas comme ça. Parce que j'arrivais encore à craquer. Mais je n'arrivais pas à tourner cette page. Sans explications. Sans excuses. Je me sentais juste trahie. Salie. Parfois j'avais envie de retourner vers lui, de lui dire à quel point je l'aimais. Et puis l'instant d'après, je me souvenais le ton sur lequel il m'avait dit que je pouvais tout aussi bien me barrer. Et j'avais juste envie de l'étrangler. Et puis... Et puis j'avais entendu des pas derrière mon dos. Vu la discrétion et la vitesse, il était fortement improbable qu'il s'agisse d'un de ces putain de monstre. Mais ça aurait pu tout aussi bien être n'importe qui du groupe. Alors j'avais ouvert les yeux, et j'avais regardé vers le ciel.


« Peu importe qui c'est, si tu fais un pas de plus, je te casse les dents contre le sol. »

A vrai dire, je m'en foutais. Avoir la paix était ce qui importait le plus ? Non. C'était que me voir aussi vulnérable et fragile n'était pas utile. Pas utile du tout. Surtout si il s'agissait de ce connard d'Hunter. Avec un reniflement pas des plus classes, je vins essuyer cette putain de larme de rage qui avait coulé sur ma joue. Je méritais pas de vivre. Je méritais même pas d'être là.

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Ephraïm Collins

Ephraïm Collins



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Ft : Ben Bruce
Fiche : Vous allez vous mettre à m'espionner comme l'autre folle ?
Âge : 23 ans
Arme fétiche : Une hache.

Liens : Lulla ? Pire ennemie, amour de ma vie, camarade de chamailleries, reine des insultes, barge,...
Hunter ? Un vrai psychopathe... T'es pas très net dans ta tête, mais je vais fermer ma gueule et sourire, d'accord ?
Alex ? Dis, tu vas pas te tirer une balle, hein ?
Valentine ? Bimbo schizophrène.

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MessageSujet: Re: There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm.   There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. I_icon_minitimeLun 7 Mai - 22:49

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When you can't sleep at night...



    J'ouvris les yeux. Sans savoir pourquoi. C'était comme si je venais de sortir d'un cauchemar. Un de ses sales cauchemars qui vous fout un coup au coeur, si fort que vous avez l'impression de mourir sur le coup. Je me redressais, plaquant ma main sur mon torse, suffoquant légèrement. Je faisais face à des putains de monstres à longueur de journée, et c'était un cauchemar dont je ne me souvenais même pas qui me foutais la frousse. J'étais un sacré cas, et c'était peu de le dire.

    Je soupirais, grommelant. Et c'est à ce moment là que je remarquais la place vide à côté de moi. Je fronçais les sourcils. Et quand je réalisais qui devait se trouver là, mon coeur repartit de plus bel, frappant mon torse comme un malade. Lulla... 'tain Lulla !

    Je me redressais. Pourquoi j'avais si peur ? Allez, Eph', t'en fait pas, elle peut pas être bien loin.
    Lulla n'est jamais bien loin. Je frissonnais. Ma conscience avait pris la même voix qu'Andy, sur le même ton qu'il employait pour dire cette phrase, bien souvent. Grimaçant, j'examinais autours de moi. Hunter était toujours là, à dormir d'un sommeil que je devinais léger. Il avait toujours cet air qui vous donnait l'impression qu'il vous surveillait. C'était flippant. Mais au moins il était là. Et donc pas avec Lulla.

    Je quittais alors la pièce du bâtiment qui nous avait servit de refuge pour la nuit. Les couloirs désaffectés étaient terriblement glauques, et la pénombre n'arrangeait rien à cela.
    Et si la pénombre avait dévoré Lulla ? Ta gueule Andy. Je grimpais les escaliers quatre à quatre, guettant le moindre son, humain ou pas. Et c'est alors que je me retrouvais au dernier étage, une porte entrouverte laissant passer l'air frais me faisant face. Inspirant profondément je m'aventurais en silence par celle-ci, me glissant discrètement sur le toit.

    Et elle était là. De dos. J'avançais vers elle, soupirant légèrement de soulagement. 'Tain, elle m'avait foutu une de ses frousses. Pourquoi j'avais eu si peur d'ailleurs ?
    Parce que c'est Lulla.

    Sa voix résonna soudainement dans la nuit, signe qu'elle m'avait repéré. Son ton, toujours agressif, me fit sourire. On s'inquiétait pour sa vie et on gagnait des menaces ? Ingrate va. Je souris, soulagé d'un certain poids, et glissant les mains dans les poches de mon jean d'un air non-chalant, répondait au tacotac :

      T'oserais pas...


    Je ponctuais ma réplique d'un léger rire taquin. Et je remarquais son geste de la main, et son léger reniflement. Elle pleurait ? Mon sourire se figea bien malgré moi, et je ne pus m'empêcher de l'observer d'un air intrigué, et inquiet. C'était plus fort que moi.


      Lulla...?


    Ma voix se perdit, s'étouffant dans la nuit. J'avais employé bien malgré moi un ton trop inquiet, une voix trop brisée. Bon, ok, on allait dire que c'était la fatigue, le cauchemars, tout cela qui me rendait sensible, ok ?
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Lulla Grimm

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MessageSujet: Re: There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm.   There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. I_icon_minitimeMar 8 Mai - 11:03

There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. 1336428426068525000
Il ne pouvait pas savoir. Il ne saurait jamais ce que je ressentais tout au fond de mon petit cœur brisé. Et puis en entendant sa voix... J'eus l'impression d'être une alcoolique devant un verre d'Absinthe. Connard. Personne ne savait qui j'étais, et ce que je ressentais pour cet abrutit. Et j'avais juste envie de me laisser tomber dans le vide. Juste pour voir ce que ça faisait, une fois, comme ça, pour savoir... Est-ce que ça me mettait au même niveau que ce con d'Alex ? Dépressif au possible. Cool. Super cool.


Et puis j'eus un espèce de flash. On s'était rencontrés sur un toit. Un soir de printemps. A Londres. Mais ça n'avait rien à voir, y avait pas de zombies tout autour de nous. A part si on compte les drogués, bourrés, shootés... Dans ce cas là, c'était le même genre de situation. Et le soir où il m'avait larguée, encore la même chose. Et cette rage au ventre. Il m'avait traitée comme de la merde alors que pour une fois j'avais voulu que son bien. Le notre. Vivre normalement, j'avais des projets. Peut-être pas se caler dans un pavillon de banlieue, avoir des enfants et un labrador qui bave. Okey. Mais être juste lui et moi. L'espace d'un instant. Se fiancer. Peut-être. Peut-être aussi parce que...


« Quoi ? Me briser le cœur ça t'as pas suffit ? Tu veux pas me laisser délirer tranquille ? »

Distante ? Froide ? Méchante ? J'aurais voulu l'être, mais dans ma bouche, en cet instant, je n'y arrivais même pas. J'étais faible, minable, une vraie merde. Mais je ne m'écrasais pas. Parce que ma voix emplie de rage et de tristesse, de haine, même, était réelle. Je ressentais vraiment ça. Peu importe la drogue, peu importe la situation, peu importe le sang et les morts, peu importe la musique ou l'heure de la nuit. Je ressentais ça. Et c'était tellement douloureux que j'avais l'impression de me laisser déchirer. Connard. Connard. Connard.


Et contrairement aux apparences, je n'avais pas envie qu'il parte. En fait. J'avais juste envie que... Je ne savais pas vraiment. J'étais trop partagée, trop à côté de la plaque pour réfléchir de toutes façons. Et puis qu'est-ce qu'il fichait ici ? Pourquoi il dormait pas comme tout le monde. Pour une fois qu'on pouvait le faire en paix. Pour une fois que je pouvais être en paix, sans personne sur mon dos. Laisser s'exprimer mes émotions. Mes vraies émotions. Celle que je ne montrais jamais. Que j'enterrais sous la haine, la colère, la violence, le meurtre, peut-être aussi. Une façon de me réconcilier avec moi même. C'était débile ? Et alors ? Je vous emmerde.

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Ephraïm Collins

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MessageSujet: Re: There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm.   There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. I_icon_minitimeMer 9 Mai - 19:27

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When you can't sleep at night...



    Une implosion. Comme si mon corps m'insultait. Comme si il y avait une espèce de réaction chimique en moi, qui me donnait à la fois l'impression de tomber en morceaux. Pourtant, j'étais là. Dressé sur ce toit. Mon corps refusait de bouger. Mon esprit semblait vide. Avec ce putain de battement de coeur qui me frappait, douloureusement, violemment. C'était un sentiment indescriptible. Celui qui vous donne un électrochoc. Qui vous ouvre les yeux d'une manière tellement brutale que la lumière vous éblouit et vous fait plisser les yeux.

    Je la fixai, fronçant les sourcils légèrement. Sa silhouette me faisait face, là, dans la pénombre. Ses cheveux flamboyant. Son regard.

    J'avais toujours vu Lulla comme une espèce de fille folle, mais forte. Forte en caractère. Qui savait s'imposer. Elle s'était toujours présentée avec cette posture sûre d'elle. Lulla, elle était invincible. Elle s'imposait, elle marquait sa présence. Lulla se faisait remarquer, Lulla ne faiblissait jamais.

    Je crois que c'est ce que j'ai tout de suite aimé chez elle. Mais je crois que c'était également ce que voulais voir. Je voulais me confronter à cet être impulsif, cette fille sauvage. Je voulais dompter ce tigre, pour pouvoir le serrer un peu contre moi.

    Parce que j'avais peur. J'avais peur des sentiments. Je ne voulais pas voir Lulla pleurer. Non, cela jamais. Je pensais naïvement que cette fille là, elle serait jamais blessé par un junkie de musicien. Seulement agacée. Je me trompais alors ?

    Oui, Lulla était humaine. Elle avait des sentiments. Des sentiments qu'elle me dévoilait véritablement ce soir. Ou alors des sentiments sur lesquels j'étais soudainement capable d'ouvrir les yeux ? Un peu des deux, certainement.

    Mais une seule certitude avait toujours été présente. Voir Lulla pleurer était une chose atroce. Cela vous prenait aux tripes.

    Je ne pus m'empêcher de rougir violemment. J'avais brisé son coeur. Et j'avais toujours été trop stupide pour m'en rendre compte.

      Je suis désolé.


    C'était tout ce qui sortait de ma bouche. Elle était sèche comme jamais. Et puis y avait aussi cette boule qui obstruait ma gorge qui n'arrangeait rien. Depuis quand j'avais des sentiments, moi ?
    Depuis toujours, Eph', t'es vraiment débile ou quoi ? Je soupirais, baissant la tête. Je fis un pas en avant. Un pas vers elle. Hésitant et tremblotant.

    Je levai la main, pour la poser sur l'épaule de ma rouquine, mais me ravisai. J'avais peur de sa réaction. Peur du rejet. C'était pour cela que je rejetais toujours le premier. J'étais juste lâche et terrifié. Je soupirai une seconde fois, me frottant l'arrière de la tête d'un air nerveux et mal à l'aise.

      J'te laisserais plus jamais Lulla...


    Je détestais faire des promesses. Car j'étais toujours le premier à les briser.
    Arrête de t'apitoyer putain... Andy était devenu une voix de la sagesse ou quoi ? Ouais, et moi j'étais en proie à d'inquiétantes hallucinations auditives.

    Cessant de parler, je rendais à la nuit son silence. Je relevais le regard vers le ciel dégagé, me concentrant sur les quelques étoiles qui scintillaient là-haut. Je ne savais pas ce qui m'arrivait. Tout cela, ce n'était pourtant pas mon genre. Je ne m'étais jamais laissé avoir par les sentiments et les émotions avant... Allez, dis quelque chose Lulla, pour calmer mes pensées pénibles.
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Lulla Grimm

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MessageSujet: Re: There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm.   There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. I_icon_minitimeMer 9 Mai - 20:08

There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. 1336428426068525000
Mal. Juste mal. Pourquoi il était pas foutu d'être fort ? Pourquoi il était pas foutu de m'ignorer et de m'envoyer chier comme n'importe qui d'autre l'aurait fait, hein ? Au fond, ça aurait tout réglé. De A à Z. Plus d'Eph' Et Lulla. Plus d'histoire. Plus de haine. Plus d'amour. Rien que l'absence et les souvenirs. Les regrets, peut-être, aussi. Peut-être. Ou peut-être pas. Et putain c'était tout ce que je voulais. Être en paix avec cette part de moi qui passait son temps à m'insulter d'être si conne. Et au lieu de continuer à pleurer comme une merde... Je me mis à rire. Un rire fou. Un de ces rires presque terrifiant parce que totalement inapproprié. Presque ironique, puisqu'il se fondit à nouveau en sanglots. Faible. Pauvre petite salope.


« Je suis totalement défoncée. »

Un rire à nouveau. Un rire plus triste, plus présent, moins flippant. Et je me retournais à nouveau vers le vide pour éviter d'avoir à faire à son sourire. Et j'attrapais sa main à l'aveuglette entre mes doigts. Tendre ? Si j'avais pu lui briser la main, je l'aurais fait. Juste pour lui apprendre ce que ça fait de se sentir pris dans un étau qu'on ne peut pas arrêter, mais ma poigne n'aurait jamais réussi à lui faire réellement mal. Surtout pas maintenant. J'étais pas en état. Vent. Plus froid que frais à présent. Désagréable, qui venait fouetter mes joues et sécher mes larmes amères. T'es vraiment qu'une conne.


« Je te jure que si tu poses ne serait-ce qu'une demie seconde tes yeux sur n'importe quelle pétasse, je te les crèves. »

Inutile de préciser que j'étais sérieuse. Bon, peut-être que je l'aurais pas dis comme ça sans être défoncée. Quoi que... C'était une bonne question. Peut-être que ça aurait été pire. Et je fermais les yeux en soupirant profondément. Il m'énervait. M'agaçait. Me rendait folle. Mais j'avais fini par m'y faire. Ta gueule Lulla. Pas vraiment du style à vivre dans le passé, souvent trop défoncée pour me souvenir de ce que j'avais fait deux heures plus tôt, je rouvris pourtant les yeux en toisant l'immeuble en fasse, en contrebas, battant doucement des jambes dans le vide, régulièrement. Ma vision était trouble, et ce n'était pas seulement les larmes. Les étoiles semblaient scintiller encore plus qu'à la normale, ce qui me provoquait de vague pic de douleur dans la tête, mais j'y étais habituée aussi.


« Tu te souviens Eph' ? La première fois... Après le concert. »

Moi je m'en souvenais, comme si c'était hier. La façon dont j'avais négocié avec le gars devant la salle pour ne pas payer et passer en douce, la façon dont la musique m'avait semblé géniale, la façon dont je m'étais bourré la gueule seule sur le toit du funérarium comme si c'était une plage de Miami. La façon dont il avait décidé que l'endroit serait sûrement un bon coin. Le premier vrai regard, les premiers mots, les premiers rires. Débile. Et y avait cette putain de voix dans ma tête qui me répétait encore et encore que je m'étais toujours fait des illusions à son sujet, que ces trois ans n'avaient été que mensonge. Mensonge. MENSONGES ! Et ça m'avait éclaté à la gueule quand il m'avait dit que... Si ça me plaisait pas, je me barrais. Et non, ça m'avait pas plus. J'étais qui pour rêver de mieux que ça. De mieux que les concerts miteux et l'alcool jusqu'au coma ? Des crises de colères et des insultes ? Une conne. Merci la conscience, ton soutien me va droit au cœur. T'en as pas. Ta gueule. Piètre image de moi même.

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Ephraïm Collins

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MessageSujet: Re: There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm.   There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. I_icon_minitimeMer 9 Mai - 21:14

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When you can't sleep at night...



    Je l'écoutais en silence. Qu'est-ce que je pouvais dire de plus ? Je ne savais pas quoi dire. Car les mots avaient du mal à franchir la barrière de mes lèvres. Car je m'étais rarement exprimé sur tout cela. Je me retrouvais maladroit, penaud. "n'importe quelle pétasse." J'ai fait des erreurs par le passé, Lulla. Mais putain, ouvre les yeux. Regarde les, ces pétasses. Tu penses que les regards qui leurs sont adressés sont intéressants ? Non. Elles ne valent rien, les pétasses. Parce que toi t'arrive avec tes cheveux de feu, et tu les éclipses. Parce que sur toi on ne peut pas poser ce genre de regards sordides. Non, toi on peut que te regarder avec un regard admirateur. Parfois surpris. Intrigué. Curieux. T'inspire tellement tout, tellement rien. T'es une boule de feu Lull'. Un éclair.

    Putain mais parle, au lieu de penser. Agit, au lieu de méditer. T'as perdu tout contrôle ? C'est ça, t'es devenu une espèce de bête qui réfléchit trop et qui ne fait rien ? Je t'ai connu plus actif Eph'. Quand je t'ai connu, t'étais encore l'acteur de ta vie.

    C'est bon. Y en a marre de tes morales. Il faut que tu sois mort pour que tu te mettes à dire des choses profondes... Alors que si t'étais là, si t'avais survécu, sombre crétin, tu serais là en train de me pousser. Pour de vrai. T'aurais tout gâché mais tu te serais excusé avec ton sourire d'imbécile. Et moi là, je te parle. Alors que t'es une putain d'hallu.

    Je calmai mes dialogues mentaux et serrai doucement la main de Lulla contre la mienne. Je sentais son corps trembler, et l'attirai contre le miens. L'entourant de mes bras. La protégeant de la nuit. D'elle-même. De moi, paradoxalement. Je posais mon menton contre le haut de son crâne. Ses cheveux chatouillaient doucement ma peau.

    "La première fois. "

      J'm'en souviens.


    Je me souviens de toi et de ton sourire. Je me souviens de t'avoir vu sautiller dans la foule. Tu m'as fait rire. T'étais une des plus motivée de l'assistance. Tes cheveux colorés détonnaient, et ta bouille d'enfant semblait émerveillée.

      Tu t'souviens, toi, que ce soir là, c'est moi qui t'avais suivit ?


    C'était moi qui avait commencé. Jt'ai vu monter sur le toit. Faut dire qu'avec ta bouteille et ta marche hésitante à cause de l'alcool, t'étais assez repérable. Tu m'faisais rire. J'ai prétendu aux gars que j'allais aux toilettes. Je me suis éclipsé. Je t'ai suivit. Tu m'as même pas remarqué.

      T'étais dans un état pas croyable, sur ce toit sérieux...


    T'as faillis tomber. Mais est-ce que tu t'en souviens ? T'en a jamais reparlé après. Bref, je t'en ai empêché.

      Mais t'as quand même réussi à aborder la conversation avec un parfait inconnu. Aucun sens du danger hein ?


    Je ponctuais ma phrase d'un léger rire. Rire nostalgique. Rire léger. Parce qu'à cette époque là, le danger c'était nous, et pas les autres. Je caressai ses cheveux. Puis me taisait. C'était loin. Trop loin. J'étais partagé entre un flot de nostalgie, et une colère profonde, et impulsive. Si j'avais pas un calmant bourré de médocs entre mes bras, j'aurais certainement explosé quelques trucs. Car je trouvais tout cela injuste. Injuste que nos vies et nos chances de les arranger nous avaient été arrachés. Il fallait croire qu'on avait été finalement punis pour nos conneries.

    Peut-être toute cette histoire n'était-elle qu'un putain de châtiment. Mais je le méritais, pleinement, moi. Pas elle. Pas lui.
    Tu penses trop, Eph'.
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Lulla Grimm

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MessageSujet: Re: There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm.   There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. I_icon_minitimeJeu 10 Mai - 12:22

There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. 1336428426068525000
Mon cœur, qui battait à tout rompre, semblait vouloir bondir de mon corps et s'en aller plus loin. Et sincèrement, j'aurais voulu faire la même chose de moi-même. De moi-même, je me souvenais en effet de chaque détail de cette soirée, mais je n'avais jamais su qu'il m'avait vraiment suivie. Crétin... Non, j'avais jamais eu un sens du danger. J'en avais toujours pas. Je fonçais trop souvent tête baissée. Bref. Oui, je me souvenais bien.


« Je t'ai dis un truc qui ressemblait à ''Tu vas m'embrasser crétin ?''... Peut-être que c'était juste dans ma tête. »

Soupir. Vif et rapide. Il va savoir et avoir mal. J'en ai bien peur. Je glissai ma main vers ma poche et en extirpai une pilule, je ne voyais pas sa couleur, ça n'avait de toutes façons pas d'importance. Voilà. Je la glissais entre ses doigts, en posant ma main sur la sienne. Avec presque de la tendresse. Le calme avant l'orage.


« Si je t'ai dis que t'allais tout perdre, qu'il fallait qu'on change de vie, c'était que quelque chose avait changé la donne. »

Ma voix se perdit. J'étais pourtant pas du genre à tourner autour du pot, mais j'étais très visiblement en train de le faire. Et effectivement, c'était assez mauvais signe. Inutile de le préciser, n'est-ce pas ? Et puis, ce sujet là, j'avais jamais eut à l'aborder avec qui que ce soi. Avant ça. Avant maintenant. Fallait qu'on se fasse envahir par des putains de zombies pour que j'en vienne à ça. Et je reposais ma main, lâchant les siennes. Étrangle-moi. Étrangle-moi et laisse moi partir d'ici. Libère-moi. De ce monde ingrat. J'ai été ingrate moi aussi, mais je suis punie à présent.


« J'ai mis du temps avant de vous rejoindre, avant de partir aux USA à mon tour. Tu sais pas pourquoi. Je te l'ai jamais dis. »

Et est-ce que je te le dirais un jour ? Tu n'en sais rien. Et moi non plus. Pourtant il le faut. Mais je n'y arrivais pas. J'arrivais pas à lui dire que j'étais retournée voir ma mère, qu'elle m'avait dit que c'était mon problème si je trainais avec des junkies. Et au final, mon père m'avait mise à la porte en m'insultant. Quelle famille. Agréable et tolérante. Sacrés cons. Et puis, je pris une très profonde inspiration, prête à lui révéler.


« J'étais toute seule et j'avais la trouille. J'étais en colère aussi. J'aurais voulu t'égorger de mes propres mains. Sauf que je suis partie... »

Silence. Soupir. Fatigue. Agacement. Tu fais chier Lulla. Trop lâche pour dire la vérité. Trop lâche pour affronter la réalité. Mais c'est la drogue qui fait ça. Non, c'est la drogue qui est faite pour ça... J'ai jamais été lâche. Toujours franche et directe. Allez, un, deux, trois, go go go.


« J'ai avorté. »

Ton tranchant. Mais brisé. Il avait toujours été à côté de la plaque. Il n'avait jamais rien su de tout ça. Il n'avait jamais voulu voir quoi que ce soit autre que ce qu'il lui plaisait, ce qui était conforme à sa vision de la réalité. Et j'avais détesté ça. Surtout ce soir là. Où il m'avait reproché de faire des mélodrames. Mais quel connard.

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Ephraïm Collins

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MessageSujet: Re: There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm.   There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. I_icon_minitimeJeu 10 Mai - 20:14

.

Hold on



    Ce n'était pas possible.

    Je restais silencieux. Immobile. Incapable de faire le moindre geste. De produire le moindre son. L'état de choc. Je déglutis, péniblement. Glissa la pilule qu'elle m'avait offerte entre mes lèvres, et l'avalai directement. C'était mal, j'le savais. Je consommais moins de ces merdes qu'elle. Peut-être à cause de mes parents. Parce que je savais ce que cela faisait au crâne. C'était de la merde, de la pure merde. Mais c'était devenu une des choses les moins dangereuses ces derniers temps, alors pourquoi pas ? Je soupirais, continuant de caresser ses cheveux en silence.

    J'étais incapable de prononcer le moindre mot. Et pourtant, dans ma tête, c'était l'ébullition. Une putain de panique, d'agitation.

    Imagine. Imagine qu'elle l'est gardé. Imagine que cette putain de saloperie de maladie ne soit pas apparu. Qu'on ait eu le temps de vivre, normalement.

    T'aurais été le pire des pères Eph'

    J'aurais été comme mes parents. On aurait été irresponsables, peut-être. On aurait fait de ce pauvre gosse un mini-nous. Déjà fatigués par la vie, ne trouvant plus comme occupation que de faire du mal à notre enveloppe corporel. Vivant dans notre monde. Notre monde aurait tué notre bébé, Lulla. Nos merdes l'auront rendus malheureux. Regarde ce que j'suis devenu ?

    Il aurait pas été fier de nous. Il nous aurait quitté vite.

    Ce serait pas là un blâme de tes parents que tu nous glisses là toi ?

    La ferme. Le silence était froid. J'avais mal. Car j'avais rien vu. Car j'étais trop con pour avoir réagit. Je l'avais laissé. Putain, j'étais un crétin fini. Je soupirai, embrassai le haut de son crâne tendrement, et aussi de manière désolée.

      Je suis désolé Lulla..


    C'était la deuxième fois que je disais cela, ce soir. Je n'étais pas vraiment original, n'est-ce pas ? Putain, la pilule foutait déjà le bordel dans ma tête. La fatigue accélérait les effets.

      J'aurais du être là. Je suis con ptain...


    Je me mordillais la lèvre inférieure violemment, me sentant mal comme jamais.

      On aurait jamais put s'en occuper.


    La phrase était sortie toute seule. Je la regrettai déjà. J'étais cruel de dire des choses comme ça. Mais c'était ma pensée. Regarde nous Lulla. On passe notre temps à se détruire. Créer, élever, c'est pas notre truc. On est encore des gosses, des putains de gosses qui se cherchent encore, qui poussent leurs limites, qui se chamaillent car ils savent pas quoi faire de leurs sentiments qui leurs broient le coeur. On est des survivants. On sait déjà pas s'occuper de nous même.

    Mais peut-être se rendait-elle déjà compte de cela. Pourtant, ça me faisait un putain de pincement au coeur. Ouais. L'imagine d'une Lulla en train de ronchonner sur un canapé avec un gros bide bien rond. Moi lui foutant hors de portée toutes nos merdes. Nous qui tenons dans nos bras un espèce de braillard avec déjà une touffe de cheveux pas possible. Les premiers pas de ce même gosse, un petit garçon, qui s'étale et Lulla qui peut pas s'empêcher de rire. Le gosse qui va à l'école. Le gosse qui casse ma guitare en essayant d'en jouer. Ouais bon peut-être pas ça. Andy qui fait le con avec et qui lui fait faire ses première conneries.

    Je pensais pas que c'était ton genre tout ça.

    Moi non plus. Mais avoue, ç'aurait été bien... Mais impossible. Tout cela serait impossible. Il ne fallait pas s'éterniser là dessus. Cela faisait mal. Trop mal. Comme si on me broyait de l'intérieur, lentement. Ouais, c'est ce que cela faisait. Je soupirais faiblement.

      J't'aime Lulla. Je ne peux pas te promettre ce genre de choses, enfin, ce que je me plais à imaginer, mais j'peux au moins de dire cela. Que je t'aime. Parce que ça, c'est pas des connards de zombies qui vont pouvoir l'arracher. Ils nous ont tout pris, mais pas ça.


    Mes paroles étaient hasardeuses, et mal construite. Je délirais un peu. Mais ces mots avaient au moins le mérite d'être sincères. Le genre de mots que je dirais que très rarement dans ma vie, tellement c'était bien peu dans mes habitude de m'exprimer ainsi, ou d'exprimer des sentiments profonds. Tellement pas...
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Lulla Grimm

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MessageSujet: Re: There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm.   There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. I_icon_minitimeJeu 10 Mai - 20:51

There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. 1336428426068525000
Avec ses mots, j'aurais eut envie de le frapper. Il parlait d'un gosse comme d'un chien, est-ce qu'il s'en rendait bien compte ? Mais au fond il avait raison. On était pas capable de ça. Peut-être qu'on aurait pu le devenir, avant, mais maintenant, c'était plus possible. Allez, soyons réaliste. Combien de temps on allait tenir avant de finir en repas pour dégénérés mentaux ? Un an peut-être deux même ! J'avais juste espéré que ça puisse changer un jour. Si j'avais su ce que produisaient les vœux, j'aurais fermé ma gueule. Oh oui...


Et puis j'eus un sourire. Un sourire que j'avais pourtant rarement en sa présence. Passant le plus clair de mon temps à lui en vouloir. D'un côté, il fallait bien avouer qu'il y avait de quoi. Mais lui demander de changer du jour au lendemain n'était pas une bonne idée. Dans le genre idée débiles, j'avais dépassé tous les sommets. Pourquoi pas dire au Pape que sa sainte vierge était une traînée, pendant qu'on y était ? Okey. Je divaguais. Mais j'avais des excuses pour ça. Et puis j'avais eu un soupir, le genre de soupir emplit de tellement de choses à la fois que tu peux même plus le décrire. C'est juste un soupir. Juste un tout. Juste tout.


Je m'étais redressée pour me retourner vers Eph'. Si on omettait les centaines de zombies qui devaient rôder dans les rues de Memphis, on se serait cru dans un remake raté de Titanic. Version Junkie. Et Trash. Est-ce que le bateau allait sombrer ? C'était plutôt nous qui sombrions. Au fond. Depuis le début. Je pris son visage entre mes mains avec une grimace. Mais quel con. Que j'aimais. Malgré tout. Envers et contre tout.


« Hey... De toutes façons, tu nous voyais quand même pas, mariés, dans un pavillon avec une putain de clôture blanche sans taches, deux gamins, un chien pur race... Tous les dimanches matins t'aurais tondu la pelouse avant de nous emmener tous à la messe pour avoir bonne réputation ? »

Silence. Sourire. Complicité. Et conneries surtout.


« C'est pas nous, ça. Je voulais pas d'un gamin. Je voulais juste que t'ai mieux. Tu méritais mieux. »

Tu parles au passé Lulla. Je sais pas si c'est toujours d'actualité, je sais pas si je peux toujours t'offrir mieux. J'ai plus la foi d'arrêter tout ça. J'ai plus l'envie de décrocher. J'ai pas envie de me ranger et de devenir une bonne sœur. Et plus je le regardais, et plus je me sentais mal de lui avoir fait tant de mal pendant si longtemps. Mais je n'arrivais pas à réellement culpabiliser, étrange sentiment.


« Où ça nous aurait mené ? Je t'aime. Mais on est pas fait pour ça. On était pas fait pour ça. Maintenant c'est juste plus possible. »

Des regrets ? Oui. Sans doute. Des regrets d'avoir gâché une histoire. Car même si elle avait été belle, et qu'elle continuait à l'être, elle aurait pu l'être encore plus. Peut-être pas en fait. Ce qu'on était avait rendu ça si simple, si évident, si instinctif... Le toit, la musique, l'alcool, la nuit, l'humidité dans l'air, les rires... C'était derrière mais ça faisait toujours parti entière du présent. C'était plus que ça, même.


« Because maybe, you're gonna be the one that saves me... »

Sourire, encore. T'as vraiment l'air conne à sourire comme ça. Ta gueule. Mais j'avais pas la force. De lui céder, encore. Peut-être que justement, c'était trop facile. Ou qu'au contraire c'était devenu trop compliqué. Ou peut-être que c'était à lui de recoller les morceaux. J'en savais rien. Je me prenais simplement trop la tête. Alors je déposais un baiser contre son front en gardant les yeux bien ouverts. Ceux qu'on fait aux enfants. Peut-être aussi simplement pour le faire chier. Sans doute même.


« Crétin... »

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Ephraïm Collins

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MessageSujet: Re: There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm.   There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. I_icon_minitimeDim 13 Mai - 20:29

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Hold on



    Je l'écoutais avec un sourire, un sourire léger, doux. Un peu innocent peut-être. Trop innocent. Je sais pas. Je ne comprenais plus vraiment. Parce que cette conversation était à la fois si profonde et vide de sens. C'était comme si la nuit absorbait nos paroles. Nos sentiments qu'on étalait finalement. C'était comme un évènement. Nous, les êtres barges, les êtres à l'ouest, toujours, tout le temps. Et là, on disait finalement ce qu'on pensait. Ce qu'on avait pas été foutu d'exprimer pendant plus de trois ans. On était graves. Mais cela blessait, et soulageait à la fois. C'est comme si on nous arrachait un poids accroché à notre dos, et que la douleur de cet arrachage violent se mêlait au doux soulagement de se sentir léger et libre, soudainement.

      J'ai juste pas supporté. J'ai pas supporté que ce soir là, tu me dises cela.


    Je changeais légèrement de sujet. Mais mes lèvres parlaient plus vite que mon esprit embrouillé. Je fermai les yeux. C'était la soirée des aveux, non ? J'inspirai profondément avant de continuer.

      Parce que t'as raison. Je suis un crétin. Et un égoïste. Ce soir là, c'était la première fois qu'on me disait finalement les choses en face. Parce que t'as frappé mon putain d’ego, mais j'ai quand pas voulu ouvrir les yeux.


    J'étais assez pathétique là. Voir carrément. Mais le pire c'était que je continuais de sourire comme un débile. Parce que voilà. Parce que j'avais toujours été un putain de crétin.

      Et qu'est-ce qui ce serait arrivé si on serait resté ensembles à Londres ? Est-ce qu'on aurait survécus ? Les choses auraient pu être tellement différentes... A un détail près, tout aurait pu changer...


    L'effet papillon. En fait, pour rien au monde, j'aurais changé quelque chose à notre passé. Ce soir était fait comme cela. On devait passer par ces putains d'épreuves. C'était comme cela. Notre vie était faite pour être comme cela. Sinon, j'étais prêt à mettre ma main à parier qu'on se serait détruit complètement, que notre histoire ce serait finie, et ç'aurait été affreux. Lulla sans Eph', Eph' sans Lulla, c'est pas possible. Ce serait trop douloureux, et au fond, on se serait jamais senti complet. C'est con et peut-être trop profond, mais là, dans cet instant, avec cte rouquine dans mes bras, ma rouquine, avec l'air frais de la nuit, le grognement glauque des rôdeurs en bas de l'immeuble, la ville détruite, le monde qui s'est éteint autours de nous, ce sont mes sentiments. Exactement.

      J'ai l'esprit embrouillé Lull'... Je suis désolé pour toute la merde que je dis, cette merde sincère. Viens. Allez, il fait trop frais, tu vas t'enrhumer. Faut que je prenne soin de toi... Vu que j'suis "the one gonna be the one that saves you"...


    J'ouvrai les yeux et lui ébouriffait sa tignasse en rigolant doucement.

    Est-ce que t'arriveras seulement à réellement prendre soin d'elle cette fois ? Tu sais très bien que t'es pas un héros... T'as jamais été quelqu'un de courageux, de soigné, tout cela. Tu sais pas t'occuper de toi. Comment tu vas faire ?

    Je trouverais bien.

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Lulla Grimm

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MessageSujet: Re: There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm.   There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. I_icon_minitimeMer 16 Mai - 16:38

There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. 1336428426068525000
Je l'observais avec une forme d'incompréhension. Qu'est-ce qui lui valait si tendre tout à coup ? Pitoyable. Peut-être que c'était à cause des pilules, mais vraiment, je trouvais ça... Pitoyable. Peut-être parce que je m'étais endurcie, peut-être parce que j'en étais même devenue sadique, mauvaise. Ou peut-être que je me disais cela à moi-même afin de m'en persuadée. Ça aurait été complétement con. Mais le cerveau humain l'est sans aucun doute. Bref. Je secouais la tête en le voyant s'approcher de la porte. Ah. Bah tiens. C'était pas un léger vent froid qui allait me tuer, hein. Je sentais encore mes mains. D'ailleurs, je baissai les yeux vers mes doigts avec un froncement de sourcils. Ces mains tachées de sang... Oh non. C'était pas le moment de culpabiliser. D'ailleurs, je me foutais sérieusement la trouille à ce sujet. J'étais incapable de m'en vouloir. Incapable d'avoir mal pour les autres. La douleur était devenue une spectacle... Plaisant. Rien de moins.


« Hm... »

Lui tournant une énième fois le dos, je me précipitais vers le bord à nouveau et regardais à présent le vide. C'était grisant. Cette impression d'être à la fois les rois du monde et pourtant de simples insectes près à être écrasés à la moindre occasion. Danger et pouvoir. C'est sans doute ce qui avait remplacé le sexe, l'argent et la célébrité. L'argent ne servait à rien. La célébrité était devenue dérisoire. Et quant au sexe... C'est une toute autre histoire. Je fermais les yeux et relevais la tête avec un léger soupir, un soupir d'aise. De bien être.


« J'ai envie de partir. »

Non. C'est faux. J'ai envie de mourir. De voir si ce « monde meilleur » dont tout le monde parle existe vraiment. Comment ça pourrait être pire qu'ici de toutes façons ? J'ai juste peur. Je suis terrifiée. Mais tu n'y comprendrais rien. Tu me dirais que c'est la drogue qui fait ça. Je sais qui je suis... Je sais ce que tu ne sais pas.


« … De quitter ce monde, Eph'. »

Cette fois mon ton était si clair et si tranchant qu'il n'y avait pas de doutes à avoir. Malgré tout, subsistait une certaine forme de... Fascination. J'étais fascinée par ce silence qui trônait en maître sur le monde à présent, rythmé de temps en temps par des coups de feu, des gémissements ou encore des grognements de zombies. Je haussais les épaules et fixais le sol avec intensité. Et si maintenant je décidais de sauter... ? Il serait impossible qu'il me rattrape. Impossible qu'il pressente mon geste. Jamais il m'aurait vu comme une depressive suicidaire. J'étais ni l'un, ni l'autre, hein ? J'étais juste... Devenue quelqu'un d'autre. Quelqu'un que je n'aimais pas. Et je me surprenais encore parfois à me demander ce que je fichais ici avec eux. Ce que je fichais avec lui. J'avais l'impression que cette petite flamme de la passion s'était éteinte. Et je détestais ça. Alors... Si je perdais ma raison actuelle de continuer, pourquoi le faire, hein ? J'allais pas éternellement dézinguer du zombie. C'était stupide. Un jour où l'autre on finirait par perdre. Parce que les hommes n'avaient pas été foutus de s'allier contre deux ou trois cas. A la place de ça, ça avait proliféré. Et voilà ce que c'était devenu. Un foutu monde qui voulait notre mort.

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Ephraïm Collins

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.

Hold on



    Je restai silencieux un moment. A fixer son dos, à l'écouter. Tandis que le sang se mettait à parcourir mon corps de plus en plus rapidement. Que mes poings se serraient. Ce qu'elle disait, son geste, me provoquaient de terribles frissons. La frustration. La colère. L'incompréhension.

    Je fis deux pas en avant pour la rejoindre. Je mis sa main sur son épaule et la forçai à se retourner pour lui faire face. Mes gestes étaient incontrôlés, brutaux. C'était plus fort que moi. Je levais la main, et lui assénai une gifle.

    Le bruit sec résonna dans la nuit. Comme un éclair, bref, violent et qui surprenait. ce n'était pas dans ma nature d'être violent. J'avais participé à quelques bagarres, certes, mais ce n'était pas mon genre. Je n'avais jamais frappé Lulla avant, juste quelques chamailleries. Et là, le geste était partie. Incontrôlé. Et je ne le regrettai même pas.

    Je la fixai, en fronçant les sourcils. Les poings et la mâchoire fermés, crispés.

      T'es conne, Lulla. Putain, j'y crois pas que tu dises des choses comme ça. Des conneries pareilles, c'est pas possible bordel !


    Mettre fin à ses jours. Se résigner. Je ne supportai pas cette idée. Le fait qu'elle en vienne à l'aborder avec sa putain de légèreté dans la voix me tuait. Son ton déterminé... Raaah, ça me soûlait. Mes muscles étaient tous engourdis de cette désagréable sensation d'agacement. Celle qui vous donne envie de taper dans tout ce qui passe sous votre pied. Mais que vous devez contrôler.

    Le suicide, c'était se résigner. C'était dire à ce putain de monde de merde qu'il avait gagné. Qu'on abandonné cette bataille. Cette guerre pour la vie. Comment pouvait-on penser à cela ? Je détestais les gens qui abandonnaient. Les lâches. Soupirant, je me retournai pour faire demi-tour. Je ne pouvais plus lui faire face. Ma paume me brûlait encore de la gifle, et je savais que cette chaleur était là seulement car au fond j'avais envie de recommencer. Mais il ne fallait pas. Je lui avait promis de prendre soin d'elle, et je la frappai, à présent. C'était n'importe quoi, un putain de bordel qui embrouillait mon esprit de barge.

    Enfonçant mes mains dans les poches pour maîtriser un quelconque autre excès de violence, je m'avançais vers la porte encore entrouverte. Cette conversation, cet échange avait été tellement étrange que je ne savais plus vraiment où on en était. A trop s'aimer, à trop s'haïr... Incapables de faire les choses comme il fallait. Nous étions irrécupérables.

    Je posai ma main sur la porte et m'arrêtai. Fixant mes chaussures un instant, je relevai la tête pour me retourner de manière rapide vers la rouquine.

      J'vais retourner me pieuter avec les autres je pense. On a déjà fait assez de bruit, je crois que quelques crevards s'agitent dans les rues là.


    Je soupirai, d'un air las, à la fin de ma phrase, avant de me glisser par la porte. Qu'elle me suive ou pas, je ne savais pas vraiment si cela m'intéressai. J'étais fatigué et embrouillé, et je n'avais plus envie de m'enfoncer dans cette incompréhension.

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MessageSujet: Re: There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm.   There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. I_icon_minitimeDim 27 Mai - 12:35

There're many things that I would like to say to you, but I don't know how... / Pv Ephraïm. 1336428426068525000
Silence. Le pire de tous ceux que j'avais pu subir, sans aucun doute. Pourquoi n'était-il pas foutu de comprendre une seule seconde ce qui se passait dans ma tête ? Pourquoi n'avait-il même pas le courage d'essayer... ? J'eus envie de soupirer, mais je n'en eu pas la force, j'eus envie de lui parler, de lui crier après, mais ma gorge était trop sèche, alors j'avais regardé le sol, celui du toit. Ma joue me brûlait, mais ce n'était pas là que j'avais le plus mal.


A vrai dire, j'avais la sensation que je venais de le perdre. Pas qu'il ne voulait plus de moi, ça... Bref, mais plutôt que, moi, je n'avais plus envie de me battre pour le garder. Quel intérêt ? On se parlait à peine, passait notre temps à s'engueuler sur tout mais surtout sur rien, et lorsqu'on se touchait, c'était pour se frapper. Violemment ou non. Moi j'en avais ma claque, simplement. Alors, peut-être qu'il me fallait seulement une raison, une raison pour partir, une raison pour m'enfuir, une raison pour les quitter. Tous. Personne ne me retiendrait, à présent, et c'était peut-être encore ça le plus douloureux.


Quand j'avais avoué ma grossesse à mes parents, personne ne m'avait retenue, ils m'avaient regardée comme un monstre. Ah ! C'est vrai qu'ils s'attendaient à ce que je devienne avocate, ou... Médecin, ou... Peu importe ! Mais j'étais devenue une groupie droguée, ils étaient déçus, sans même avoir cherchés à comprendre pourquoi j'avais autant changé. Sinon ils auraient su que tout était de leur faute. Bien sûr que j'avais ma part de responsabilité, j'avais fait mes choix seule, et n'avais jamais réellement compté sur quelqu'un d'autre que moi. Mais les psy disent toujours que nos pires comme nos meilleurs choix sont poussés par des évènements extérieurs à nous. Moi je n'en suis pas si sûre, je ne voudrais pas me décharger de mes propres responsabilités...


Peut-être que quelque part, je cherchais juste à gagner du temps, à me dire que je lui laissais du temps pour me garder, que je ne partirais qu'après m'être rendue à l'évidence qu'il ne changerait pas pour mes beaux yeux. Seulement ça, je le savais depuis le début, c'était ce charisme et ce caractère si puissant qui m'avaient charmée. Alors pourquoi j'avais changé d'avis ? Parce que le monde avait changé, parce que, moi, j'avais changé, parce que tous les autres êtres avaient changés, sauf Ephraïm. Toujours fidèle à lui même, seulement lui même.


S'il avait su que j'aurais tout donné, que j'aurais tout fait... Ah non, il le savait, je l'avais déjà fait, indirectement, en marquant toujours mon propre caractère et mon indépendance. J'aurais bien dû savoir du début que ce n'était pas possible, que c'était incompatible. Qu'il se faire voir. Je resterais totalement indépendante. Et tant pis si ça le faisait souffrir, n'est-ce pas ? Je posai ma main sur ma joue brûlante et fermai les yeux, silencieuse, respirant calmement. Je passerai la nuit dehors, mais pas sur le toit. Libre à moi de voir si je reviendrais ou non. Mais je savais bien que je n'étais pas capable de partir comme ça, de ne pas enfoncer le couteau dans la plaie pour le blesser comme il m'avait blessée. Et j'aurais l'occasion de le faire.

End ~

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