J-J, c’est un peu le type qui dans n’importe quelle situation, a le mot pour rire. Il essaye toujours de dédramatiser la situation en disant quelque chose de comique. C’est sa façon à lui d’évacuer la pression. En temps normal, il est assez calme, pas du tout du genre à se prendre la tête. Cependant, parfois, il lui arrive de perdre le contrôle, si on peut dire. Comme tout être humain, il peut être à bout et devenir assez violent.. Violence qu’il déchaîne contre les rodeurs. En général, lorsqu’il s’est déchaîné, tout redevient normal et il redevient le J-J calme qu’il est en temps normal. Capricieux ? Un peu.. Disons que lorsqu’il veut quelque chose, il fait son possible pour l’obtenir. Spontané, il agit parfois sans vraiment réfléchir, suivant ses émotions. Enfin, ce n’est pas le cas lorsque la vie de quelqu’un d’autre est en danger. Lorsqu’il a d’autres personnes sous sa responsabilité, J-J ne prend aucun risque inconsidéré, au contraire. Il réfléchit posément, pèse le pour et le contre, et seulement après, il agit. Ce doit être son côté protecteur. Il se soucie toujours de la santé et de la protection des autres membres du clan. Pour lui, c’est une deuxième famille qu’il protégera, quitte à ce que cela lui coûte la vie. C’est un peu comme si il cherchait à se rattraper du fait qu’il n’a pas pu sauver sa fiancée et son fils. Parlons en d’ailleurs ; cette perte l’affecte beaucoup plus qu’il ne le montre. Il prétend que tout va bien, se cachant derrière divers sourire et blagues en tout genre. Sauf qu’en fait, il est profondément blessé par la perte de ces êtes chers. Il n’a plus vraiment d’espoir et ne pense pas les retrouver. Même si il prend sur lui, il lui arrive de craquer. Cependant, cela n’arrive jamais devant d’autres personnes. C’est lorsqu’il est seul, qu’il réfléchit, qu’il craque en pensant à sa famille. Alors oui, la protection des membres du clan est sa priorité absolue.

Des manies ? Il en a, comme tout le monde. J-J se balade toujours avec une photo sur laquelle on peut le voir avec sa fiancée et son fils. Il se promène toujours avec un couteau suisse aussi, au cas où il manquerait de munitions. Depuis l’infection, lorsque le jeune homme arrive quelque part, il vérifie toujours plusieurs fois l’absence de rôdeurs. Enfin, cette manie est sans doute présente chez tous les survivants et c’est cela qui permet la sécurité de tous.

Avant l’infection.. On dirait que cette évènement a eu lieu il y a des années tant l’année s’étant écoulée depuis le début a été longue et pénible pour tous.

Je suis né à Phoenix, en Arizona. J’ai fait le bonheur de mes parents qui, depuis des années, essayaient d’avoir un enfant. J’étais comme leur petit miracle personnel, ou quelque chose dans le genre. Je pense que j’ai eu une enfance heureuse, normale. Enfin, quand je regarde l’enfance de certaines personnes, je me dis que j’ai eu de la chance d’avoir des parents à peu prés normaux.. Ma mère était institutrice et mon père, militaire. Il servait notre pays depuis des années déjà quand je suis né et il a continué son travail même après cela. J’ai donc vécu avec cet exemple, ce modèle. Tout petit déjà, je voulais faire comme lui, être un héros, pour qu’il soit fier de moi. Et on peut dire que mes parents m’ont bien encouragé.. Que ce soit ma mère, cette patriote qui serait tellement fière d’avoir deux militaires dans la famille ou mon père, qui malgré les horreurs qu’il vivait et qu’il voyait, considérait que c’était un métier essentiel et qu’on avait toujours besoin de soldat.
Alors, poussé par mes parents, j’ai choisi cette voie. J’ai commencé en allant dans une école militaire. Ouais, pas de collège ou de lycée public pour moi.. Ce qui fait que mon adolescence fut assez spéciale, comparée à celle d’un adolescent américain moyen. Elle a été régie par les exercices physiques, les réveils tôt le matin, une sévérité sans faille de la part des instructeurs.. Mais, étant habitué à ce mode de vie, je n’ai jamais trouvé ça bizarre et je n’ai jamais protesté. Après tout, mon père vivait cela quotidiennement et il ne s’en plaignait pas, au contraire. Alors, je me devais de tenir, d’être fort afin qu’il soit fier de moi.
Sauf que mon père ne fut plus là pour m’encourager. Alors que j’avais 17 ans, mon père a été tué en Irak, en plein service. Ma mère et moi fûmes profondément bouleversés, choqués par cette nouvelle. Mon père était notre repère et là, tout s’écroulait. Ma mère prit alors appuie sur moi. Je devins l’homme de la maison et elle comptait sur moi pour prendre la relève et suivre une brillante carrière, comme mon père l’avait fait au sein de l’armée. Alors, même si cela ne me plaisait pas forcément, je l’ai écouté et je me suis engagé dans l’armée. Pour elle, pour mon père. Pour qu’il ne soit pas mort en vain et qu’il soit fier de moi là où il était. Heureusement, je ne fus jamais envoyé en Irak.
J’ai 25 ans lorsque je rencontre Sarah. Sarah, c’est la perfection même, un modèle de douceur et de gentillesse. J’en tombe rapidement amoureux et petit à petit, on avance ensemble. J’ai 29 ans lorsqu’elle m’annonce qu’elle est enceinte. Il ne fallait rien de plus pour me combler. Rien à part.. Une demande en mariage, que je lui fis rapidement. Elle accepta et je crus que rien ne pourrait nuire à mon bonheur. J’exerçais un métier qui, au final, me plaisait, la femme que j’aimais allait m’épouser et le petit Aaron naquit. C’était sans compte sur ce 09 juin 2012, lorsque je fus envoyé à Nashville pour essayer de calmer la situation..

Le 09 juin 2012 fut sans doute le pire jour de ma vie, comme la plupart des humains sans doute. Quelques uns de mes collègues et moi avions été envoyé à Nashville. On nous avait pas dit grand-chose sur la situation, on savait seulement qu’il y avait risque de panique suite à une émeute dans un hôpital et que nous étions là pour rassurer la population et pour intervenir en renfort des forces de police locale si besoin est. Lorsqu’on est arrivé sur place, dans la nuit, l’hôpital était en quarantaine, personne ne pouvait y entrer ou en sortir sans autorisation spéciale. On était perdu, ignorant dans quoi on s’était fourré. Puis, il y a eu des fuites. On nous parlait d’une contamination, d’humain perdant la raison et devenant des monstres à la recherche d’une seule et unique chose ; de la chair fraiche. Des jours passèrent.. Je me rappelle de ma première rencontre avec l’une de ces choses, que tous appelèrent plus tard zombie ou rôdeur. J’étais avec Ryan - un de mes collègues - et nous faisions une ronde pas très loin de l’école qui avait subit une attaque peu de temps plus tôt. On a croisé cette femme. Elle était là, en plein milieu de la rue, et ne bougeait pas d’un cil. Elle gémissait de douleur, ou du moins c’était l’impression qu’on avait. Ses vêtements n’étaient que de vulgaires haillons et elle était recouverte de sang. On s’est avancé vers elle prudemment, pensant qu’elle n’était qu’une femme normale, seulement blessée. Ryan a tendu son bras vers elle.. Et elle s’est soudainement jetée sur lui, à commencer à la mordre. J’ai essayé de l’écarter de lui, sans succès. Alors, je lui ai tiré dessus. En pleine tête, comme on m’avait conseillé de le faire si je rencontrais un .. Spécimen de ce genre. Elle s’est effondrée et a lâché Ryan. Je l’ai amené à la base militaire la plus proche. Il fut abattu, sans autre forme de procès, d’une balle en pleine tête. Devant moi.. C’est probablement l’une des choses qui me marquera le plus..
Bref, à partir de ce moment là, tout a changé. Ce fléau s’est abattu à une vitesse folle. J’ai essayé de contacter Sarah, sans succès. J’étais bloqué à Nashville et la plupart des échos que j’avais n’étaient pas très positifs, au contraire. Les semaines, les mois passèrent, et je perdis tout espoir de la retrouver. Cependant, au lieu de me laisser aller, j’ai décidé de prendre sur moi, d’enfouir cette tristesse qui me ravageait. J’avais choisi la vie, en mémoire de mes parents, de Sarah, d’Aaron. Etant un bon tireur, j’ai réussi à m’en sortir, bien que ce ne fut pas facile. Au début, j’étais avec le reste de mes collègues. Sauf que petit à petit, ils se faisaient tuer. Certains partaient sans prévenir, d’autres se faisaient attraper par un rôdeur quelconque. Alors, je me suis retrouvé seul. Je m’en sortais bien.. A part en ce qui concernait les vivres, qui me manquaient cruellement. Faut dire que j’étais pas très discret alors dés que j’arrivais quelque part.. J’avais à peine le temps d’embarquer quelques trucs avant de partir, ayant attiré l’attention de trop de rôdeurs.
Puis, j’ai rencontré Hope et Quincy. Rapidement, Hope me proposa de rejoindre son clan. J’ai pas vraiment hésité.. En fait, je voyais là une occasion de tout recommencer, de repartir à zéro. Puis, à plusieurs, on avait plus de chance de survivre, pas vrai ? C’est là que mon « aventure » avec elles commença. Je me suis rapidement attachée à elles, les aidant comme je le pouvais, en particulier grâce à mon talent de tireur. Parce que bon, pour le reste.. Elles sont sans doute meilleures que moi. Rapidement, notre trio fut complété par Rafael. Ce clan était plus comme une petite famille dans laquelle chacun avait sa place. On avait tous un caractère bien différent, et c’est sans doute ça qui fait notre force. Bref, ensemble, on arrive à survivre, même si c’est pas toujours facile. Notre but ? Trouver un refuge, un endroit loin de tout ça pour pouvoir tout reconstruire et vivre une vie à peu prés normale. Actuellement, on essaye de rejoindre Greeneville, suite aux échos qu’on a eu là-dessus. Je sais pas si c’est vrai, si c’est vraiment à l’abri.. Mais qui ne risque rien n’a rien. Si c’est faux, on recommencera, c’est tout.